L'actualité de la crise : LA VÉRITÉ PAS SOLUBLE DANS L'EAU, par François Leclerc

Billet invité.

Les analyses de Willem Buiter, économiste en chef de la mégabanque américaine Citigroup après avoir été blogueur du Financial Times (*) et professeur à la London School of Economics and Political Science, sont attentivement suivies par tous ceux qui s’efforcent de démêler les éléments de la crise financière. Il a notamment été l’inventeur de la stratégie de la création des good banks, dont il a proposé la création par les pouvoirs publics, une fois récupérés les dépôts des banques zombies (une autre de ses expressions favorites), relégués ensuite au rang de bad banks. A ce jour, cette orientation a été très soigneusement écartée par ceux qui auraient pu la décider.

En dépit de sa nouvelle situation, certaines de ses analyses restent accessibles. Une toute récente étude de 84 pages, en anglais et avec beaucoup de données chiffrées, est disponible ici. Sous la forme d’une interview, une version résumée de ses conclusions a paru dans le quotidien Français les Echos de ce lundi, que l’on trouve ici.

L’intérêt de l’analyse de Willem Buiter est en premier lieu de resituer la crise de la dette publique européenne dans son contexte mondial, et notamment américain. Et d’annoncer qu’elle va se généraliser. En second, de mettre en évidence qu’il n’y a pas de solution à cette crise s’il n’est pas pris en compte celle de la dette bancaire, dont il propose également une restructuration.

L’ennui est, pourrait-on ajouter, que ce n’est pas spécialement cette voie qui est actuellement empruntée. La logique de celle qui est adoptée en Europe est un accroissement des coupes budgétaires, car une augmentation de l’imposition des revenus élevés – notamment sur les revenus financiers – et la perception d’un réel impôt sur les mégasociétés sera écartée. De lourdes conséquences sociales et politiques sont à attendre de la poursuite de ce processus.

Toute vision de la situation actuelle qui s’en tiendrait uniquement à l’agitation politique actuelle des gouvernements européens manquerait de ce point de vue l’essentiel. C’est le sauvetage à tout prix du système financier qui est à la base de l’approfondissement de la crise. Plus encore que l’intransigeance allemande et ses effets déjà constatés dans les pays périphériques, le plan britannique, qui ne lui doit rien, l’illustre clairement.

En faisant ce qu’il ne faut pas faire, les Européens montrent donc à la voie. Aux Etats-Unis, comme l’évoque Willem Buiter, le détonateur de la suite pourrait être la crise des finances des Etats et des municipalités, dont certains se dirigent vers un défaut s’ils ne sont pas aidés par l’Etat fédéral, ce qui augmenterait le déficit budgétaire au lieu de le réduire. Dans un contexte évidemment très différent, la ressemblance avec la situation européenne s’impose.

Le démarrage de la phase II de la crise met clairement à nu que le système connaît depuis le début une crise d’insolvabilité, qui ne pourra être réglée que par une décote d’ensemble de la dette globale publique et privée et un redimensionnement du système financier. La machine à faire de la dette – et les intérêts qui l’accompagne – a été trop mise à contribution, le capitalisme financier a failli là où il prétendait exceller.

Les dénis et atermoiements actuels des gouvernements occidentaux ne peuvent qu’aboutir à un approfondissement de la crise sociale, voulant faire payer aux contribuables (ainsi qu’à ceux qui ne sont mêmes pas imposables) une addition qu’ils ne peuvent régler.

La vérité est dure à avaler, car elle n’est pas soluble dans l’eau.

——–
(*) Son blog s’appelait Maverecon, contraction de Maverick et Economist, que l’on pourrait traduire par Economiste non conventionnel, ou encore par franc-tireur, au sens non militaire du terme !

La place étant laissé vacante, il pourrait être suggéré de reprendre cette appellation pour qui nous savons. Lui demandant son aide pour la traduction, sans dévoiler mes intentions, il m’a proposé celle d’Electronomiste libre, plus élaborée. D’autres suggestions ?

114 réponses sur “L'actualité de la crise : LA VÉRITÉ PAS SOLUBLE DANS L'EAU, par François Leclerc”

  1. D’autres suggestions ?

    Euro-free tireur
    Euro-tireur frit
    Bancorfritireur
    Bancor-tireur en plan
    Bancor tireur de plans
    Bancor-tireur au flanc de droite

    Euh,
    Je passe…


    1. banc-or-pailleur ?
      banc-or-bailleur de fonds ?
      banc-or-pilleur ?

      eu-ro-cor de pirate-rit ?
      eu-ro-cor de cavalerie ?

  2. Bonjour,
    Des nouvelles du front qui ne nous rassurent toujours pas. Je voulais vous re-signaler ce que j’avais annoncé Samedi, la tenue d’un événement TED à Paris. Voici ce que j’en dis et plus d’infos ici.
    A part une intervention très intéressante sur les « monnaies libres » qui seront prochainement peut-être disponibles depuis votre mobile (et qui le sont déjà en Asie du Sud et en Indonésie), rien pour résoudre la crise financière c’est vrai. Comme pour le réchauffement climatique, il va falloir la traverser, s’y adapter et y survivre. Simplement, TED nous montre que notre monde si inquiétant est aussi un monde d’opportunités.
    Je suis curieux de l’avis de vos commentateurs sur ce point: simple opium capitaliste ou réelle possibilité de prise de conscience pour une action du bas vers le haut comme j’ai vu certains d’entre vous l’écrire ?

    1. C’est du Storytelling dans toute sa splendeur, la machine à fabriquer des histoires et à formater les esprits; Très américains……

    2. @ kerema
      il y a deux façons de raconter des histoires , et deux façons de les écouter .

      On peut raconter avec la volonté de partager sans volonté de propagande .
      On peut écouter avec discernement sans volonté de tout gober 😉

      Ps : » storytelling « ?
      Merci, j’irai voir .

    3. Merci pour vos commentaires et pour les encouragements de certains d’entre vous.

      Je me procurerai le livre dont vous parlez, kerema. Pour l’instant, selon ma compréhension du terme « Storytelling » (sens commun ), je ne peux qu’aller dans votre sens. Ne connaissant que très superficiellement C. Salmon je ne prendrai pas position sur sa vision (j’observe simplement que son livre semble s’être bien vendu, success story ou manipulation réussie ?). Je vous remercie cependant d’avoir soulevé ce point que je prends au sérieux.

      « Très américain », là vous réduisez fort le sujet. Démarrage dans la Silicon Valley certes, reprise par un homme de média anglais, TED a surtout une diffusion mondiale explosive depuis 18 mois (1200 événements dont un, symbolique, dans le gigantesque bidonville de Nairobi). Jusqu’ici, les vidéos diffusées par TED le sont en anglais, sous-titrées en 82 langues depuis peu et sont pour l’essentiel effectivement américaines. TEDxParis est cependant exclusivement français et francophone. J’entends faire de même à Metz.

      Formatage ? Pas plus, pas moins que n’importe quelle communication, c’est cependant très pro sur la forme et avec un vrai contenu. Ensuite, on peut s’interroger sur les buts cachés … Nous sommes très forts pour cela en France et pour voir des manipulations partout. Il me semble que le concept est strict sur la forme et libre sur le fond. Comme l’a dit Bernard Werber après TEDxParis, le fleuriste n’a pas créé les fleurs mais il est responsable de la qualité du bouquet. Dans l’agencement, la tonalité et le rythme aussi, il y a un message: celui du mouvement et de la positivité. Dans chaque intervention, il y a la richesse propre à chaque intervenant qui apporte cependant toujours de la réflexion et du vécu.

      Inviter Paul Jorion ou François Leclerc ? Ne les connaissant pas, je n’ai pas fait la démarche mais les lisant, je sais qu’ils ont la réflexion et je devine aussi du vécu … S’ils me lisent ici, je serais ravi de les accueillir (d’autant que pour l’instant, nous n’avons ni économiste, ni anthropologue, en revanche nous avons déjà un intervenant belge, neurobiologiste de profession !). L’offre est donc ainsi faite !

      Enfin, Béber qui êtes l’ami des rêves, je partage complètement votre dernière remarque. Je suis de nature très sceptique mais volontiers optimiste quand le vent souffle. Il souffle.

      Après observation sur place (à Biarritz en Novembre), j’ai voté pour !

      J’ai ajouté un nouveau billet sur TED dans mon blog où j’aborde brièvement la critique possible de cette démarche.

    4. En complément, voici une vidéo (longue car en traduction simultanée) de Christian Salmon.

      Cet homme que je n’ai pas lu me semble très respectable et il nous avertit d’un danger réel de manipulation ou se simplification excessive … J’aime bien sa dernière petite histoire sur Gogol exilé à Rome qui aurait dit ceci: « Apportez au monde vos récits naïfs ». Deux remarques:
      1) une érudition pertinente qui pour « se vendre » plonge à fond dans le Storytelling !!!
      2) je serais tenté de l’inviter pour lui permettre de réagir en « live » sur nos « histoires » TEDx. Cependant je crois qu’il s’intéresse plus à la vie des Bush et des Sarkosy qu’à celle des chercheurs, entrepreneurs ou témoins que présente TED.

      Je continue à croire qu’une bonne histoire vraie et un bon moyen de susciter réflexion et engagement …

    5. Super de découvrir qu’il existe des livres où les auteurs ne font pas que de donner des réponses , mais se posent encore des questions :
      « le storytelling n’exprime t’ il alors que le vieux besoin humain de se raconter , de donner un sens à ses expériences à travers des récits , qui aurait trouvé grâce à l’explosion d’internet un nouvel espace et un lectorat infiniment extensible ?
      Ou bien s’agit il seulement d’une nouvelle mode managériale comme il en née tous les dix ou quinze ans et qui aurait essaimé dans les sphères du politique et des médias?etc… »
      extrait p223 Storrytelling de Christian Salmon .

    6. Bonjour,
      @beber et kéréma
      Si vous le souhaitez, j’ai un peu creusé le thème du storytelling. Par moi-même et avec l’aide de publicitaires.

      Donc le storytelling est bel est bien une « mode » ou une tendance qui dépasse le monde de la publicité car elle s’exporte dans le monde de la consultance d’entreprise en RH et coaching …
      Cependant, vous avez également raison de penser que ce phénomène exploite le besoin inné de se raconter des histoires, ce faisant créant de réels liens sociaux. Ce n’est donc pas neuf du tout et peut être exploité de façon critiquable en entreprise ou en marketing social et politique.

      C’est un outil devenu pertinent parce qu’utilisé par des gens talentueux. Comme toujours, le problème posé n’est pas celui de l’outil mais de l’usage et celui-ci pour des fins qui elles peuvent être préjudiciables comme à l’occasion de la « vente » de l’intervention US en Irak au peuple américain à grand renfort de « storytelling ». Même G W Bush a fait son mea culpa sur ce procédé.

  3. ’Electronomiste libre…Parfait…C’est on ne peu plus explicite…Nouvelle corporation…Nouveaux usages… Nouvelles règles du jeu…Qui sait?…

  4. Les néolibéraux et autres conservateurs de tous poils (Tea party) disent eux-mêmes que les contribuables n’avaient pas à payer pour les banques. ils pointent également du doigt la dette publique. Le constat semble finalement le même mais les origines de la crise et les moyens de la résoudre (eux sont pour les plans d’austérité) semblent foncièrement différents de ceux que vous proposez, vous et Paul Jorion. J’adhère à vos solutions mais ici, en Amérique du nord, où je vis, ce sont les idées conservatrices qui, j’ai l’impression, dominent et le retour aux excès (les bons résultats de la bourse qui sont déconnectés de la réalité).

    1. D’où cette « prédiction » : aux Etats Unis, la révolution viendra de l’extreme droite, en France de l’extreme gauche.

      Ca promet….

      Et bien entendu a chaque extreme ils sont bien convaincus de leur certitudes :

      D’un coté la certitude que tous nos maux proviennent du socialisme, des interventions de l’état fédéral et de la FED, de l’état providence et que seul le « véritable capitalisme » (celui qu’ils s’imaginent être la quintescence de l’esprit des pères fondateurs et du paradis sur terre qu’était le XIXeme siècle Américain) pourra restaurer la démocratie.
      De l’autre coté la certitude que tous nos maux proviennent du capitalisme, des états devenus impuissants face aux marchés et que seul le « véritable collectivisme » (celui que l’on a pas vu en Union Soviétique) permettra la démocratie.

  5. Voilà quelques articles qui replacent enfin le sujet de la dette et de la gouvernance europeenne dans un contexte mondial et non plus comme anomalie specifique
    Je commencais a me demander si ce blog n’etait pas pilote par quelques media anglo saxon pour torpiller la coNstruction de l’euroland…

  6. J’ai retenu dans le billet les solutions:
    – augmentation de l’imposition des revenus élevés – notamment sur les revenus financiers – et la perception d’un réel impôt sur les mégasociétés.
    – décote d’ensemble de la dette globale publique et privée et un redimensionnement du système financier.
    Quand nos gouvernats auront le courage de le faire? Sont-ils conscients que là est la solution? Qui, parmi ceux qui gouvernent, pourrait commencer avec ces solutions? Jusqu’où vont-ils attendre?
    M. Leclerc, qu’en pensez-vous?

    1. Une fois le premier moment de panique passé, les gouvernements se sont ressaisis. Depuis, ils n’agissent plus que forcés et contraints, quand ils ne peuvent plus faire autrement, en tournant le dos aux solutions qui s’imposent. Ce sont les faits !

      Je ne vois pas de raison pour qu’il en soit autrement dans un avenir prochain. Sauf venant de cas individuels, ce ne sont pas d’eux que l’on peut collectivement attendre de surprises.

    2. Je rejoins la citation
      « une augmentation de l’imposition des revenus élevés – notamment sur les revenus financiers – et la perception d’un réel impôt sur les mégasociétés sera écartée »

      Pourquoi ces solutions ne sont pas choisies ? Objectivement, il n’y a pas tant que ça de raisons possibles :
      – les riches ont le pouvoir et forcent les gouvrenants à aller dans leur sens
      – les gouvernants sont convaincus que ce n’est pas une bonne solution
      – les gouvernants estiment que d’autres solutions doivent être essayées avant d’en arriver là, ce choix étant « ultime ».

      Tout le monde n’est pas ancré à droite pourtant… Alors, laquelle est la bonne ?

    3. D’accord avec l’analyse de François. Les masques sont tombés. La crise en elle-même a des origines intellectuelles mais aujourd’hui s’agissant de l’attitude des gouvernants face à la crise le doute n’est plus possible. A ce stade de son évolution il n’est plus possible d’évoquer les causes intellectuelles pour expliquer le choix systématique des mauvaises solutions. La crise a fait son chemin, les potions amères administrées n’ont pas eu les effets excomptés.

      Ils savent donc que des solutions radicales existent, et d’ailleurs à l’occasion tel ou tel décideur évoque l’interdiction de la spéculation ou la restructuration de la dette. Mais ils ne se donnent aucun moyen politique pour être en mesure d’imposer un changement de cadre conceptuel.

      Ils le voudraient vraiment qu’ils s’adresseraient en prime time sur les chaînes de télévision de leurs pays respectifs pour faire entendre un autre discours. Bref, il n’y a pas d’agenda politique au sens où les termes du problème sont posés dans l’espace publique avec la publicité qui convient. Au lieu de quoi nous n’avons que des gesticulations diplomatiques, celles que décrit mois après mois, semaine après semaine, jour après jour notre infatiguable chroniqueur favori.

      Ce disant, je formule sur ce point une certaine autocritique car j’ai (trop) longtemps pensé que l’erreur répétée était dû à un défaut de conceptualisation de la part de ceux qui nous gouvernent.
      Si c’est encore le cas, c’est devenu il me semble un facteur d’explication tout à fait marginal.
      Nous sommes clairement dans le pur rapport de force, avec comme finalité une stratégie de sortie de crise pour classes très aisées, ce qui donne un poids certain à la thèse de la stratégie du choc énoncée par Naomi Klein.

      Comme l’avait déjà évoqué Paul lors de la conférence à la Maison de l’Europe à Paris, il ne faut plus compter sur ceux qui nous gouvernent pour un sursaut. C’est sur nos propres forces et notre savoir qu’il va nous falloir compter d’abord.

    4. @P.Y.D.

      Ils le voudraient vraiment qu’ils s’adresseraient en prime time sur les chaînes de télévision de leurs pays respectifs pour faire entendre un autre discours. Bref, il n’y a pas d’agenda politique au sens où les termes du problème sont posés dans l’espace public avec la publicité qui convient.(..)
      Nous sommes clairement dans le pur rapport de force, avec comme finalité une stratégie de sortie de crise pour classes très aisées, ce qui donne un poids certain à la thèse de la stratégie du choc énoncée par Naomi Klein.

      Peut-être, mais pas seulement sans doute.
      Rappelez vous la grandeur de la vertu politique et ce qui la démarque de la gestion politicienne en bon père de famille :
      Malheur à celui par qui le scandale arrive (Luc 17, 1)
      Ou plus trivial : qui pisse contre le vent mouille sa chemise.

      Celui là, il avait mouillé sa chemise, en économiste-politique authentique et bas les masques. Texte de 25 ans, 25 ans… :
      http://www.monde-diplomatique.fr/2005/10/GALBRAITH/12812

    5. @ Pierre-Yves D,

      et oui……

      Intellectualiser à n’en plus finir est vain si cela empêche de saisir clairement la Réalité.

    6. Vigneron,

      Je visais les politiques qui sont en poste, pas tous ceux qui font de la politique, de la vraie.
      Je ne désespère pas de la politique, seulement de l’absence de politique.
      Dans des circonstances exceptionnelles certains politiques aux postes de commande pourraient aussi se démarquer et agir à contre-courant, ce n’est pas à exclure a priori, mais le temps presse …. Il n’est plus temps d’accorder les circonstances atténuantes à ceux des politiques qui font surtout preuve de leur médiocrité dans ces circonstances exceptionnelles qui leur offrent pourtant sur un plateau une occasion rêvée pour inscrire leur action et leur nom dans l’histoire.

      Galbraith, un modèle d’intelligence et de clarté. Il y a d’ailleurs du Galbraith dans Joion lorsque ce dernier décortique le capitalisme. En citant ce grand monsieur, dans tous les sens du terme, vous avez sans doute voulu me signifier l’importance du facteur idéologique, de la fabrique du consentement pour rendre compte de l’existence des inégalités. Ne plus se faire trop d’illusions sur les décideurs en place ne doit pas en effet nous dispenser d’utiliser des moyens intellectuels pour les contrer. Bien au contraire. La bataille sur le terrain des idées est même la plus importante. Car si on ne livre pas cette bataille les idées les plus frustes triompheront quand bien même le système actuel serait-il renversé.

    1. Merci Dissy.
      Passage d’un commentaire sincère et réaliste :
      (…)je pense que l’on peut dire que la commission n’est en effet ni de gauche, ni de droite, mais tout de travers. »

    2. à fujisan,

      La citation d’Alain avait un sens à l’époque où il y avait des différences, mais aussi des points communs, entre la droite et la gauche, c’est à dire à l’époque du philosophe écrivain de tendance « radical ».
      De nos jours, où droite et gauche partagent les mêmes tréteaux, cela ne veut plus rien dire.
      Ce qui est important pour faire la différence c’est l’attitude par rapport à l’évolution du monde sous l’emprise de la marchandise.

    3. @marlowe
      Arrêtez de tout voir sous l’angle du désespoir et de la contestation des politiciens à mettre tous dans le même sac (de crabes). Il y a des idées de gauche et des idées de droite, des individus de gauche et de droite; savoir quels sont les valeurs des uns et des autres, quels sont ceux qui sont sincères et quels sont ceux qui avancent masqués est essentiel. Le confort (oui Marlowe, le confort !) du nihilisme est démobilisateur. C’est un sentiment (et pas une pensée) négatif qui n’apporte rien que de la tristesse. Ressaissez-vous et reprenez le contrôle de votre conatus en voie de liquéfaction.
      Et ce n’est pas parce que je me prénome Alain que je vous dit cela 😉 .

    4. @ Marlowe

      Oui c’est ça Mastic, les Deux Bords d’un même Bord. Vous DEBORDez, Marlowe, vous débordez. Rechandlerisez vous donc un peu. Ya des coussinets de bielle qui claquent un brin, j’sais pas moi, baissez un peu dans les tours, overdrive, cruising

    5. @Alain A: « Il y a des idées de gauche et des idées de droite, des individus de gauche et de droite; savoir quels sont les valeurs des uns et des autres, quels sont ceux qui sont sincères et quels sont ceux qui avancent masqués est essentiel. »

      Exemple pratique: diriez-vous qu’Attali est de gauche? Je suis à peu près sûr qu’il se pense sincèrement de gauche. Je pense tout aussi sincèrement qu’il ne défend pas des idées de gauche. Qui se trompe? Comment le savoir? Si vous avez un truc pour discerner ce genre de doutes, je suis preneur.
      Prenons même Alain comme autre exemple pratique. Il était favorable aux accords de Münich. Etait-ce une idée de gauche ou de droite? Sa sincérité et ses valeurs ne sont pourtant pas à mettre en doute. Comment se fait-il qu’il se soit retrouvé en accord avec des fascistes malgré son anti-fascisme indubitable? Et comment se fait-il que des gens de droite tels Churchill aient eu sur cette question des idées inverses et identiques à celles de certains gauchistes?
      Personnellement, j’ai du mal à avoir des certitudes, non pas sur la sincérité des gens mais sur la qualité de gauche ou de droite des idées et sur l’invariabilité de cette qualité.

    6. Bien sur qu’il y a une différence entre politiciens de gauche et de droite.
      La bourgeoisie n’appelle les premiers à monter sur les planches que lorsque les seconds
      sont sifflés et sortis par le public.
      Mais il ne faut pas désespérer: les planches du système sont de plus en plus vermoulues,
      et auraient du mal à supporter les éléphants, et même bientôt les éléphanteaux.

    7. @ Moi

      On prouve tout ce qu’on veut, et la vraie difficulté est de savoir ce qu’on veut prouver.

      Celle-là, elle est d’Alain aussi, écrite, dirait on, spécialement pour les ratiocineurs de droite de votre espèce, en délicatesse avec leur conscience, de classe ou tout court. Cela dit, comme de bien entendu, pour en rester au niveau de vos visions ou fausses interrogations pétries d’apriorisme, de clichetons vasouillards et de préjugés aussi navrants que dangereux.

      PS : Déblatérez toutes les balivernes en semi-excuses justificatrices de toutes vos énormités que vous voudrez, après tout on s’en fout un peu, la face du monde n’en sera pas changée sans doute et on en est tous là peu ou prou, mais de grâce, et pour vous d’abord, cessez de vous en prendre à des mecs, morts qui plus est, de la carrure d’Alain, et ce quelles que purent être ses erreurs, et ce juste pour ronger votre petit os. Sinon j’ai peur que l’image, champêtre et vaguement nostalgique pour moi – je l’avoue honteusement – mais peu enviable néanmoins, du Loulou de Poméranie ne s’accroche définitivement à l’évocation du Grand Môôa.

    8. @vigneron: Prochaine fois, je demanderais votre permission pour exprimer mes doutes, mon bon maître. Ouaf ouaf. Grrrr. 🙂

  7. saisir les banques avec les dépôts.
    Mais quid des crédits (entreprises, immobilier,particulier) qui ne sont pas spéculatifs?
    Actionnaire l’état (c’est à dire nous)

    laisser le reste dans une société à part. Si ça survit, tant mieux. pas de remboursement des créanciers des banques.

    La BCE prete seulement aux banques de dépôt à 1% , et seulement si elle s’engage à placer les OAT,BUND,etc… avec 1% de marge max.

    fin de la partie du coté des banques et du capitalisme financier.

    s’occuper ensuite de la libre circulation des fonds (transfert de fonds en dehors de L’UE taxé à 50%, transfert dans un pays UE imposition du différentiel d’imposition entre les états) et de la fiscalité des entreprises (interdiction pure et simple de commercialiser en UE si entreprise est pris pour évasion fiscale par exemple) et des particuliers (augmentation de l’imposition sur les revenus hors salaire/saisie des biens des fraudeurs fiscaux et évasion fiscale ou déchéance de nationalité si aucun bien à saisir) et géo politique (tva progressive sur les produits en fonction de la distance entre le lieu de production et le lieu de vente, en fonction du respect des droits de l’homme et du droit du travail au sens européen du terme : le but étant qu’un produit fabriqué en europe ou en dehors coute aussi cher au consomateur. Cette tva financera nos retraite et autres acquis sociaux)

  8. Bonjour Mr Leclerc
    Rien de neuf sous le soleil de Willem Buiter. Cette analyse rejoint celles faites dès 2007 par un grand nombre d’économistes dont Lyndon Larrouche dès la crise de 2001. Il faudra à un moment donné, utiliser les éléments de langage pour qualifier et désigner les coupables de ce que certains n’hésitent plus à appeler « Le Plus Grand Holdup du Siècle ».
    Quant aux politiques, ils nous ont démontrés qu’ils étaient soit totalement incompétents, soit totalement complices. Si vous pouviez m’éclairer …Je suis preneur.

    1. Faire de Willem Buiter somme toute un suiviste de Lyndon Larouche ne me semble pas être tout à fait approprié  ! Sauf à vous donner l’occasion de citer le nom d’un personnage vraiment peu recommandable.

      Je crois avoir déjà remarqué de vous un commentaire, il y a plus d’un an, ce qui me laisse supposer que vous fréquentez ce blog, sur lequel vous trouvez je l’espère réponse à votre question.

  9. La vérité est dure à avaler, car elle n’est pas soluble dans l’eau.

    Dans les larmes et la sueur non plus, n’en déplaise à certains. Dans l’acide citrique peut-être… ou nitrique… oui nitrique c’est mieux, ça conserve les viandes en plus, et avec un peu de glycérine… ou mélangé avec de l’acide chlorhydrique, l’eau régale, on dissout l’or et le platine par dessus le Marché. Le rêve !

  10. Un commentateur disait il y a quelques mois la chose suivante : Tant que l’orchestre joue encore…Tout va bien…La question que je me pose, est savoir si la fanfare du conseil des ministres joue encore?

  11. Bonsoir M Leclerc
    Il semble inévitable que l’on assiste à un coup de Trafalgar en particulier sur les assurances vies (gorgées d’obligations) et d’autres actifs purement financiers ce qui appauvrirait considérablement les patrimoines.Est -ce que la perte de valeur serait en% équivalente sur des actifs tangibles tels l’immobilier?
    Que font les insiders actuellement?

    Merci pour votre réponse.

    1. La gestion de fortune n’est pas vraiment dans mes cordes, mais je n’ignore pas que disposer d’un patrimoine, c’est du souci !

      Les obligations ne sont plus ce qu’elles étaient. Je vous aurai bien conseillé l’or, mais il faut se méfier des retours de flamme. D’aller voir du côté des matières premières, mais ce n’est pas un marché pour les petits. Pour la bourse, il faut être initié. Les fonds éthiques, peut-être, en se renseignant très soigneusement ?

      Un dernier conseil, ne croyez jamais ceux qui ont un tuyau increvable.

    2. Merci de vos bons conseils M. Leclerc, je vais laisser mes euros sur mon livret de caisse d’épargne de la Poste……..

    3. D’autant que c’est en le noyant dans l’eau que l’on vérifie qu’un tuyau ou un pneu est crevé , et que l’air qui en sort étant , lui , soluble dans l’eau , il ne risque pas de se confondre avec la vérité qui ne l’est pas ( soluble).

    4. Franchement Mr Leclerc, sur ce commentaire, je ne suis pas d’accord avec vous.
      Autant je suis souvent emballé par la qualité de vos reflexions, autant, sur ce post, je trouve votre horizon d’analyse restreint.

      Personnellement j’ai investi dans les matières premières et je m’en porte à merveille depuis l’entrée de l’hiver.
      J’ai fait profiter mon entourage de ces investissements prometteurs, principalement mes enfants sur les conseils d’un médecin.
      J’ai investi sur trois métaux : l’or, l’argent et le cuivre.
      Tous les matins, nous en prenons une petite dose, c’est assez digeste.

      Et dire que certains ici disaient que l’or ne se mangeait pas …

      Le week-end prochain je vais essayer d’ingurgiter un lingot car il parait que les températures vont se refroidir.

    5. @ jeanpaulmichel

      Osez, osez …
      Surtout n’essayez pas d’imaginer quel bien peuvent faire vos mots à ceux, de plus en plus nombreux, qui sombrent dans la précarité.
      A chacun sa vérité et son idéal, je suppose.
      Bon appétit.

    6. @boffer
      Désolé si j’ai pu vous offusquer mais mon post comprenait un lien vers un produit commercial composé d’oligo-éléments censé renforcer les défenses immunitaires à l’entrée de l’hiver.
      Ce lien n’est pas passé probablement pour cette raison.

      Mon commentaire était une boutade faisant suite à la réponse de François sur la problématique de la gestion du patrimoine. Que faire sur les marchés des matières premières ? Que faire de ses lingots et Napoléons ?

      Résidant dans l’Est de la France, mon médecin de famille a prescrit à mes enfants, à l’entrée de l’hiver, une cure de vitamine D (manque de soleil) ainsi que le produit XXX composé en infime quantité … d’or, d’argent et de cuivre.
      Tous les matins, au réveil, mes enfants ouvrent le bec et … pschitt (le spray) recoivent leur dose de métaux précieux …

      Peut-être ces liens passeront, je laisse le modérateur faire le tri :
      http://www.psychologies.com/Bien-etre/Sante/Se-soigner-autrement/Articles-et-Dossiers/Cuivre-or-argent-Du-mineral-pour-votre-hiver

      http://pharma.rocheville.pagesperso-orange.fr/medecine_fonctionnelle.htm

      Alors, durant cet hiver, si certains se questionnent sur les marchés des matières premières d’autres … les ingurgitent.

      Désolé si j’ai pu vous blesser, vous où d’autres, il s’agissait d’une boutade.
      Je dois vous avouer qu’entre l’huile de foie de morue et ces oligo-éléments, je préfère ces derniers.

    7. @ jeanpaulmichel
      Vos précisions et liens sont les bienvenus. Je suis donc à mon tour désolé de ma réaction un peu trop à fleur de flore (intestinale).
      Bonne journée.

    8. la vérité qui ne l’est pas ( soluble).

      encore un ment-songe alors ? la vérité ne sortirait pas du puits ? …

  12. Il faut suivre l’exemple des tunisiens, et pousser vers la sortie tous les oligarques qui pressurent le peuple!

    1. ça donne pas trop envie de s’immoler de voir les mêmes qu’avant dans le gouvernement provisoire, j’ai pas de liste mais c’est ce que j’ai entendu ou lu…

      d’une façon ou d’une autre il y aura des pétés de thunes en haut et des vendeurs de bananes en bas, l’explication de la différence de train de vie étant que certains on la capacité d’organiser et de gérer alors que d’autres pas… mais les premiers veulent qu’on vide leurs poubelles qu’on produise leur électricité qu’on tisse leurs soies…

      il n’y a jamais eu de crises, depuis des siècles nous produisons tout ce qu’il faut seule l’idée de pouvoir profiter au détriment d’autres crée cette différence de potentiel qui empoisonne l’air de nos sociétés de toutes ces pensées négatives

      on vit depuis trop longtemps, infesté par cette pestilence jusqu’à penser que c’est normal et que mon dieu mais qu’elle utopie que de vouloir vivre ensemble dans la paix et l’entraide

  13. @ François Leclerc
    Je fréquente le blog de Paul Jorion régulièrement ainsi que vos analyses très pertinentes. Cela dit, j’ai effectivement posé une question il y a plusieurs mois de cela à laquelle je n’ai pas obtenu de réponse. Je n’en fais pas cas car elle était sans intérêt. Pour ce qui concerne un « personnage peu recommandable », je ne m’en tiens qu’à ses analyses et je maintiens « Rien de neuf sous le soleil de Willem Buiter ».

    Bien à vous

  14. « Nous avons sous-estimé l’exaspération » des Tunisiens, estime Alain Juppé

    Et celle des Français!!!

  15. Quelqu’un se dévoue-t-il pour ajouter « n’est » au titre, s’il-lui-plait ?

    Merci François Leclerc pour cet excellent billet — encore un !

    1. Tous ces « pères de famile » qui vont utiliser leurs « petites économies » (en fait de l’argent mal distribué) pour spéculer, c’est honteux !!!

      Dès que le gouverneemnt belge existera, j’espère qu’il y mettra bon ordre …

    2. Précision utile:  » Dans les 17 %, il y a 13 % de Formation Brute de Capital Fixe
      ( FBCF ) et 4 % d’Epargne Financière . La FBCF, c’est presque uniquement l’achat d’immeubles neufs par les ménages, plus exactement les paiements en capital faits par les ménages pour acquérir ces immeubles, acomptes ou remboursements d’emprunts. L’Epargne Financière, est ce que l’on appelle communément l’épargne – assurances-vie, obligations, comptes bancaires, actions… Donc, l’épargne en argent des Belges – du moins celle qui est connue – ne se monte qu’à 5 milliards par an, ce qui ne fait que 500 euros par Belge . C’est beaucoup moins impressionnant . »
      .
      Et si une part de ces 5 milliards d’Euros sont utilisés pour financer les obligations souveraines de l’Etat belge, au moins cela permet aux intérêts de rester dans l’économie intérieure. C’est une relocalisation comme un autre, non… ?

    3. @François78:c’est peut être la vraie raison pour laquelle il n’y a pas de gouvernement ! lol
      Je crois aussi qu’il n’y a pas de gouvernement car les politiciens ne sont pas aussi stupides
      et qu’ils connaissent la vérité sur l’insolvabilité des banques(qui est masquée quasi dans tous les pays).Et qu’ils sont térrorrisés à l’idée de devoir prendre des mesures de rigueur et d’ensuite perdre leurs électeurs(aussi bien les socialistes que les libéraux).

    4. Avec un revenu médian de 1300 et quelques euros, et une personne sur 8 au seuil de pauvreté ou en-deça… Heureusement qu’il reste la brique et les épargnes-pensions pour quelques-uns.

      Et 1,4% de hausse de salaire pour une inflation selon l’indice-santé (différent de l’indice réel, modération salariale oblige parait-il *) de 2,2%… J’sais pas pourquoi je n’ai pas vraiment envie de crier « victoire ! » là.
      ‘fin on va pas se plaindre : on aura droit à une indexation automatique positive cette année. Vivi ! Malgré toute les râleries, les politiques euhhh… non, je zappe ! on est encore dans un petit pays de cocagne 🙂

      * et force est de constater que même en math, la tortue gagne toujours

  16. Je n’ai pas bien compris ce que l’eau venait faire dans l’exposé , mais sur la vérité , je crois qu’elle ne sera » libérée » par l’institution , que lorsque les gouvernements de droite ( une bonne majorité ) trouveront cette vérité suffisamment encombrante et explosive pour la refiler à des gouvernements de gauche .

    1. Fumeux raisonnement juan nessy…Mais c’est amusant …j’ai eu le même raisonnement le jour de l’élection d’Obama…Raisonnance…Raisonnance…

  17. La vérité est que plus personne ne croit que les dettes seront remboursées.
    C’est sans importance tant que les intérêts sont payés.
    Et pour payer les intérêts il faut faire d’autres dettes avec des intérêts sans cesse plus élevés.
    C’est cela la croissance pour les banques, en quelque sorte leur développement durable.
    Tout le monde sait que la croissance infinie dans un monde infini est une triste illusion et que tout cela va s’effondrer un jour.
    Peu importe, demain est un autre jour !

    1. A voir ce que l’on entend par remboursement, c a d avec quoi… La politique monétaire de la Fed, l’envolée des matières premières, l’évolution de l’immobilier haut de gamme, etc etc nous indiquent que la stagflation n’est peut être plus très loin. Les professionnels et les initiés fuient les devises pour les refuges. Pas besoin de restructuration si le poids des dettes publiques et privées est supporté par la monnaie, on en prend le chemin. Si la croissance mondiale se renforce, tirée pas la demande intérieure des émergents et les trillards de $ qu’injectent les US dans les circuits, les forces déflationnistes immobilières, bancaires ou liées au chômage en occident ne seront peut être plus suffisantes.
      La BCE ne joue pour l’instant pas sur le même registre car elle est obligée de protéger un euro qui, bien que 2em devise mondiale, n’a pas le rayonnement du $, mais elle serait bien impuissante face à une hausse des taux.
      Pour la croissance infinie, tout dépendra de l’évolution démographique et dans un schéma de stagflation, le vrai mur, effectivement, sera celui des ressources et de l’énergie, mais pas tout de suite.

    2. « Pour la croissance infinie, tout dépendra de l’évolution démographique et dans un schéma de stagflation, le vrai mur, effectivement, sera celui des ressources et de l’énergie, mais pas tout de suite. »

      pas tout de suite, non mais à moins d’être octogénaire ou suicidaire, c’est à l’agenda de tout le monde…
      http://www.csiro.au/resources/SEEDPaper19.html

    1. Un vent d’optimisme souffle en provenance du LEAP..

      Pas possible, ce n’est pas leur fond de commerce. 😉

    2. Sans doute avez-vous dû mal interprété le Bulletin du LEAP2020, puisqu’il annonce l’année 2011 comme l’année la plus dangereuse et la plus chaotique depuis 2006. Autant dire, que le creux de la vague est pour cette année ….

  18. Lundi 17 janvier 2011 :

    Grèce : Fitch sanctionne les banques.

    L’agence de notation Fitch a abaissé lundi les notes de dette à long terme de cinq banques grecques à BB+ contre BBB- ainsi que celles de court terme à B contre F3 qu’il a retirées de sa liste de notes sous surveillance avec implication négative.

    Les banques concernées sont la Banque nationale de Grèce (NBG), Alpha Bank (Alpha), EFG Eurobank Ergasias (Eurobank), Piraeus Bank (Piraeus) et la Banque agricole de Grèce (ATEbank).

    Ces abaissements font suite à celui de la note de la dette souveraine à long terme de la Grèce vendredi, à BB+ contre BBB-, avec une perspective négative.

    Sur la base des méthodes de calculs de Fitch, tout autre abaissement de la note souveraine grecque entraînerait un nouvel abaissement des notes à long terme des banques du pays.

    Fitch estime que la propension du gouvernement grec à soutenir ses banques subsiste mais que sa capacité à le faire a été significativement réduite, comme l’indique l’abaissement de sa note de long terme.

    Le Figaro

    1. Il avait déjà expliqué , en novembre 2008, me semble-t-il, que, pour les traders, c’était « retenez moi, ou je fais un malheur » ( c’était plus fort qu’eux, les pauvres !) …il donnait donc des conseils de « freinage » …et ne comprenait pas l' »absence »de réaction des politiques …

      mais, la non-action était précisément l’action clairement décidée par les oligarques !

  19. Espagne : emprunt à 10 ans :

    Le 18 novembre 2010, l’Espagne avait lancé un emprunt à 10 ans. L’Espagne avait dû payer un taux d’intérêt de 4,615 %.

    Un mois plus tard, le 16 décembre 2010, l’Espagne a dû payer un taux d’intérêt de 5,446 %.

    Un mois plus tard, lundi 17 janvier 2011, l’Espagne a eu peur d’affronter le marché : l’Espagne a annulé un emprunt à 10 ans. L’Espagne a décidé de le remplacer par un emprunt syndiqué (via un pool de banques).

    « A l’heure actuelle, l’Espagne pense qu’il y a moins de risque par syndication qu’en affrontant directement le marché » a relevé Patrick Jacq, stratégiste obligataire chez BNP Paribas.

    Résultat de cet emprunt à 10 ans : l’Espagne a quand même dû payer un taux d’intérêt ENCORE UNE FOIS EN HAUSSE.

    Les taux devraient tourner autour de 5,6 % ou 5,7 %, a indiqué lundi 17 janvier à l’AFP la banque Société Générale impliquée dans l’opération.

    http://www.romandie.com/infos/News2/201101171845150AWP.asp

    Plus les jours passent, plus l’Espagne emprunte à des taux d’intérêt de plus en plus élevés.

    Et même lorsque l’Espagne évite d’affronter le marché, elle emprunte quand même à des taux d’intérêt de plus en plus élevés.

  20. On a l’impression de se trouver sur un marché au moyen âge où de nombreux charlatans proposent leur perlimpimpim. Malheureusement, les mesures ou décisions prises jusqu’à présent ne sont qu’une fuite en avant. Merkel n’a plus aucune marge de manoeuvre: il y aura des élections cette année en Allemagne, les électeurs allemands sont hostiles à l’idée de venir à l’aide aux pays dits PIIGS.
    L’idéal serait bien-sûr d’éponger une partie substantielle des dettes comme on le fait de temps en temps pour les pays du tiers-monde. Mais dans ce cas là, l’euro disparaîtra à jamais, et la formation de nouvelles situations géo-politiques en seront la conséquence.
    Donc on repousse les échéances en attendant Godot.

  21. François
    Vous nous écrivez :
    « La logique qui est adoptée en Europe est un accroissement des coupes budgétaires, car une augmentation de l’imposition des revenus élevés – notamment sur les revenus financiers – et la perception d’un réel impôt sur les mégasociétés sera écartée. De lourdes conséquences sociales et politiques sont à attendre de la poursuite de ce processus. »
    C’est le phrase la plus densément pédagogique et prophétique que j’ai lue ces derniers mois. Si j’étais millionnaire, j’achèterais une pleine page de tous les journaux et l’écrirais en corps 150 ! Hélas… alors je me contente du « B » de chez ¨Paul…

    Pour ce qui est de Maverick, je crois savoir qu’à l’origine cela désignait un jeune taurillon plein d’ardeur et de fougue… Economie indomptée quoi…

    1. Maverick était le nom d’un éleveru qui ne marquait pas ses troupeaux.

      Ses veaux étaient retrouvés de ci de là, hors du troupeau, je ne sais plus comment il se débrouillait, sinon par la sélection négative : tous les veaux non marqués étaient à lui.

      Le terme est resté pour dire « celui qui ne suit pas le troupeau », ce qui correspond à peu près à électron libre, mais n’a pas exactement la même connotation. L’électron libre peut céder à la tentation de prêter ses forces ici ou là, tout libre qu’il soit. (Attali en a certain côté). Le « maverick » est celui qui regarde les choses autrement, qui s’en fait sa propre idée séparément, et qui laisse l’instinct grégaire au minimum en terme d’opinions. Des personnalités américaines connues comme Eisenhower ou d’autres « originaux » sont taxés plutôt affectueusement de mavericks si je ne me trompe.

    2. Samuel Maverick :

      Samuel Augustus Maverick (July 23, 1803–September 2, 1870) was a Texas lawyer, politician, land baron and signer of the Texas Declaration of Independence. His name is the source of the term « maverick, » first cited in 1867, which means « independently minded. » Various accounts of the origins of the term held that Maverick came to be considered independently minded by his fellow ranchers because he refused to brand his cattle. In fact, Maverick’s failure to brand his cattle had little to do with independent mindedness, but reflected his lack of interest in ranching. He is the grandfather of U.S. Congressman Maury Maverick, who coined the term gobbledygook (1944).

    3. (Suite Maverik, le petit-fils ce coup ci)

      Gobbledygook (désigne un jargon bureaucratique incompréhensible, du charabia) :

      The term gobbledygook was coined by former US Representative Maury Maverick, then working for the Smaller War Plants Corporation, in a March 30, 1944 memo banning « gobbledygook language ». It was a reaction to his frustration with the « convoluted language of bureaucrats. » He made up the word as an onomatopoeic imitation of a turkey’s gobble (le glouglou du dindon ou de la dinde). Curiously, his very independent grandfather, Samuel Maverick, was also responsible for the introduction of a word; « maverick », as in someone very independent.

      Another explanation is that the word is an agglutination of the term « gobble de gouke » (lit. gook’s gobble) used by French soldiers in the First Indochina War to describe the unintelligible gobbling sound of the enemy’s language. And that Maury inherited the original term, whether intentionally or not, from his war associates. This is evidenced by the use of the French spelling of « gobble » rather than the American spelling « gobbel ».

  22. D’autres suggestions …..
    oui, car j’ai du mal avec l’électronomiste !
    Il me semble que l’ambition du blog de Paul Jorion dépasse largement le domaine de la seule économie. Alors, vive l’écono-vie libre !

  23. encore un peu d’oxygène pour les bulles, et de l’hydrogène pour faire exploser ; H2O c’est de l’eau qu’il nous faut, mais pas dans notre vin, car « in vino veritas ».
    de profundis…

  24. Comment personne n’arrive à comprendre que, même en taxant les riches au maximum, toutes ces dettes ne pourront être remboursées ?
    Comment faire comprendre qu’en accordant un crédit les banques ne créent AUCUN argent ?
    Cette histoire a été rendue possible à partir du moment où les gens ont été obligés d’avoir un compte en banque, rendant ainsi la monnaie invisible, non palpable.
    A partir de là, la monnaie est devenue « virtuelle » ce qui a permis toutes les dérives possibles.

    Aujourd’hui, si l’on supprimait cette obligation et qu’au contraire on obligeait tout le monde à payer « en liquide » il faudrait imprimer tant de billets qu’aucune monnaie n’y résisterait !

    Autrefois, si vous aviez besoin de 10 pièces d’or, vous alliez voir l’usurier du coin, il vous prétait les 10 pièces d’or et vous demandait de lui en rendre 15.
    Les 5 pièces supplémentaires, à vous de vous débrouiller pour les prendre à quelqu’un d’autre.
    Qui peut-être sera obligé d’emprunter 5 pour vous les donner.

    Aujourd’hui, une banque vous accorde le droit de dépenser 10 et de lui en rendre 15.
    Et ce sont 15 que vous devez prendre ailleurs.
    Comme ailleurs il n’y en a pas, quelqu’un d’autre devra demander aussi un crédit pour que vous puissiez avoir les 15 que vous devez et ainsi de suite ad vitam eternam………

    Enfin ad vitam eternam, c’est vite dit parce que là on commence à s’apercevoir que ce n’est plus possible .

    1. @ Louise

      Comment personne n’arrive à comprendre que, même en taxant les riches au maximum, toutes ces dettes ne pourront être remboursées ?

      Détrompez vous ! D’abord ya le maximum minimorum (celui qui nous est dit comme étant un maximum indépassable de la taxation) et le Maximum Maximorum. Et puis regardez le patrimoine ne serait-ce que des 1% les plus riches sur cette planète et vous comprendrez. Et si d’aventure, et comme tel est le cas, les créances constituent une grosse part de leur gâteau, encore plus simple, pas de taxation, on paye pas, ou plutôt on se paye « sur la dette ». Imposition à la source – retour à la source en fait – soit effacement de dettes, annihilation de créances, inversion de cycle des pompes à phynance.
      Et tout n’est plus que luxe, calme et volupté… 🙂

    2. Quelqu’un a-t-il fait le calcul :
      -montant des dettes de tout le monde (états, banques, entreprises , particuliers………….)
      -montant des avoirs des riches ?

    3. Louise, que votre monnaie soit scripturale ou matérielle (espèces billets), pour l’or c’est différent il faut de l’or mais c’est forcement limitatif, ne doit pas être un problème en interne car s’il y a circulation en échange de biens ou de services, ce support sert à merveille la socialisation des échanges donc normalement le  »bien être » (critères à déterminer, subjectifs…accord utopique)

      Pour un fonctionnement parfait, il faudrait que la création monnétaire corresponde à la création des biens et services. Et que la circulation monnétaire ne soit pas interrompue en épargne stérile.

      En interne, la valeur de notre monnaie ne regarde que nous, si vous m’échangez une pièce d’or contre un billet de un, la pièce vaut 1 le billet 1, après si je revend votre pièce 2, c’est de la spéculation inflationniste ou de la perte de pouvoir d’achat pour vous.

      Le seul hic, c’est de vouloir donner une valeur reproductible et capitalisable.

      Bien sur, il faut une valeur d’échange de nation à nation, pour les biens échangés internationalement, celà devrait être souverainement débattu entre les états ou collectivement dans un organisme déterminant la valeur d’un panier moyen des monnaies nationales.

      Notre génie c’est d’avoir réussi à dématérialiser la monnaie, notre perte c’est de vouloir l’entassée. Quant à sa valeur, quelle débauche d’énergie à vouloir lui calculer cette même valeur, si tout les personnes occupées et donc rémunérées pour ce calcul étaient occupées autrement, par exemple à des services à la personne, service de bien être, la vie ne serait -elle pas plus harmonieuse.

      Louise LA REPARTION, ce devrait être le seul sujet de conversation, tout accaparement devrait conduire à l’échafaud. Qu’on se le dise, oui je sais la peur n’évite pas le danger.

      Bonne journèe à vous et à tous.

  25. Fin du secret bancaire en Belgique.
    http://www.lalibre.be/actu/belgique/article/636778/plus-de-secret-bancaire-pour-les-etrangers-en-belgique.html

    La Belgique lance la 1ère émission à long terme de l’année

    BELGA

    La Belgique veut profiter des changements sur les marchés financiers, qui découlent de l’émission réussie d’obligations lundi par l’Espagne.

    http://www.lalibre.be/economie/actualite/article/636790/la-belgique-lance-la-1ere-emission-a-long-terme-de-l-annee.html

    le coût des intérêts notionnels est de 5,7 milliards en 2009

    http://www.lalibre.be/economie/actualite/article/636786/van-der-maelen-le-cout-des-interets-notionnels-est-de-57-milliards-en-2009.html

    Reynders le ministre des finances ruine la Belgique en vidant les caisses au profit des multinationales

  26. Mardi 18 janvier 2011 :

    Espagne : les créances douteuses des banques au plus haut depuis 15 ans.

    Le taux de créances douteuses des banques espagnoles, indice de leur vulnérabilité, a encore progressé en novembre, atteignant son niveau le plus haut depuis janvier 1996 à 5,68 %, selon les chiffres publiés mardi par la Banque d’Espagne.

    Les créances douteuses des établissements bancaires du pays s’élevaient à 104,781 milliards d’euros en novembre, soit 5,68 % du total des créances, contre 5,66 % en octobre.

    Ce taux, qui n’était que de 4,98 % en octobre 2009, est le plus élevé depuis janvier 1996, selon les calculs effectués par plusieurs médias espagnols.

    Déjà en août, le taux de créances douteuses avait connu une forte détérioration, s’affichant avec 5,61 % au plus haut depuis février 1996.

    La situation des banques espagnoles continue d’inquiéter en raison des conséquences de l’éclatement de la bulle immobilière fin 2008, de la récession qu’a traversée le pays par la suite et du fort renchérissement du coût du crédit espagnol ces derniers mois.

    L’agence de notation Moody’s a maintenu le 17 décembre sa perspective négative sur les banques espagnoles, estimant que leurs pertes pour dépréciations d’actifs et provisions pourraient atteindre à terme « 176 milliards d’euros, somme dont les banques n’ont jusqu’à présent reconnu que la moitié (88 milliards) ».

    De son côté l’agence Fitch a abaissé d’un cran la note d’ensemble attribuée aux caisses d’épargne espagnoles, de « AA- » à « A+ » avec une « perspective négative », malgré les efforts de restructuration de ce secteur.

    Cette agence s’inquiète notamment des difficulté futures à trouver des « liquidités externes » pour ces établissements non cotés en bourse.

    Boursorama

  27. Ireland Central Bank was allowed, with or with out permission, to print up up new Euros without new sovereign debt issued behind them. By December of 2010, the EU appears to have been more worried about the appearance of the ECB balance sheet as a whole, than of rogue individual activity by its member states.
    Publicly, the EU core nations agreed that the ECB was great candidate for recapitalization due to the support it has been providing the PIIGS. In hindsight, the attention of the market moving to Portugal or Spain was a misdirection of where the real attention needed to be, and that is Ireland still.

    Fianna Fáiled: Ireland Prints 25% of its GDP in German Euro’s

    http://www.zerohedge.com/article/fianna-f%C3%A1iled-ireland-prints-25-its-gdp-german-euros

  28. Le problème avec ce Mr Willem Buiter,c’est qu’on ne connait pas sa position avant la fameuse crise des « subprimes »de 2007/2008,sachant qu’il est tout à fait impliqué dans les jeux du capitalisme financier.La bonne nouvelle,c’est que vue sa position et son implication justement,il nous parle de la restructuration de la dette bancaire et de la dette publique au plan Mondial.
    Pour cela,est-il pour la réintroduction immédiate du Glass-Steagall Act,afin de mettre en faillite ordonnée les établissements financiers ayant joués au Casino Financier,de trier et de geler les avoirs toxiques des banques tout en protégeant l’argent des déposants, de séparer les activités des banques de dépôts des banques d’affaires et de réorienter le crédit en terme de Crédit Productif Public pour irriguer de nouveau l’économie en terme de production réelle de richesse(infrastructures,transports,éducation,santé,recherche,entrerprise etc) ainsi qu’une forte incitation de type fiscal(par ex) à réorienter l’épargne vers cette même économie physique?
    En somme,est il prêt à geler 99% de l’ensemble de la masse(bulle) monétaire actuelle et d’en finir une fois pour toutes avec le monétarisme?

    1. Oh, je ne suis pas sur d’avoir les moyens de faire le difficile ! On pourrait déjà faire un bon bout de chemin ensemble…

  29. @ Dissy

    Ainsi, Mr Fillon envisage de recréer des subprime à la Française .
    On a déjà connu cela en France . En 1987, les prêts à taux zéro n’existaient pas. Les Français pauvres sans caution avaient accès aux prêts « aidés » (PAP) à un taux de14% par an, avec des mensualités qui augmentaient de 4% par an en partant de très bas, comme les prêts subprime américains . C’était alléchant car les salaires augmentaient alors depuis plusieurs années de 5 à 8% par an . Or, dès janvier 90, les salaires furent gelés et ces augmentations des mensualités de 4% chaque année devinrent vite insupportables . Comme les nouveaux prêts avaient des taux bien plus bas, les emprunteurs normaux purent renégocier leurs anciens prêts , mais pas les emprunteurs pauvres aux prêts « aidés » PAP qui restèrent avec leur taux de 14% et leurs mensualités qui augmentaient de 4% par an, sous prétexte qu’ils avaient eu la chance d’obtenir un prêt « aidé » . Ce droit de renégocier leur prêt à un taux de 6% ne leur fut accordé que des années plus tard , alors que la plupart d’entre eux, surendettés, avaient déjà été expulsés de leur maison depuis longtemps .
    Je faisais partie de ces pigeons « subprime » à la française .

    Je n’ai pu tenir pendant cette terrible période que par le système D, en louant ma chambre , puis celle d’un enfant, puis celles de deux enfants à des étudiants, la pièce à vivre se transformant en dortoir familial et en bureau pour moi . Pas le choix . Heureusement que mon enfance, où nous vivions dans une seule pièce sans eau courante avec les WC de l’autre côté de la rue, m’avait préparée à cette solution . En 1996, une fois le prêt renégocié, l’espace vital s’est agrandi mais …deux enfants étaient partis et n’en ont pas profité.

    Recréer des « subprime » à la Française relève de l’inconscience ou du cynisme .

    1. et justement, la marquise, pour qui tout va trés bien, est cynique …mais parfaitement consciente !…
      endettement, vous dis-je !
      pour les gueux …
      mais pas touche à l’oseille des ploutocrates !

  30. Lundi 17 janvier 2011 :

    Dans la semaine du 10 au 14 janvier 2011, la Banque Centrale Européenne a acheté 2,238 milliards d’euros d’obligations pourries.

    C’est à la rubrique 7.1 : « Titres détenus à des fins de politique monétaire ».

    http://www.ecb.int/press/pr/wfs/2011/html/fs110118.fr.html

    La Banque centrale européenne ne donne pas de détails de ses achats.

    La plupart des économistes pensent que la BCE concentre ses achats sur les dettes de l’Irlande, de la Grèce – les deux Etats qui ont bénéficié d’un plan de sauvetage international – et du Portugal, que certains considèrent comme le prochain pays à devoir demander l’aide financière de l’Union Européenne et du FMI.

    Selon des traders, la banque centrale européenne a procédé à des achats de dette portugaise la semaine dernière, avant l’adjudication d’obligations par le Trésor portugais très attendue par les marchés.

    http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRLDE70G1P720110117

  31. Etat féodal

    Féodal : relatif au système social et politique fondé sur l’institution du fief. Qui appartient a un fief.

    Fief : Au Moyen Age, domaine qu’un vassal tenait de son seigneur à charge de certains services et de redevances. Au sens figuré, domaine d’influence d’une autorité.

    Et oui, les banquiers sont des vendus, outil des puissants, au service des états, eux mêmes sous le contrôle des élites oligarchiques.

    Un hold-up sans précédent comme celui vécu dernièrement. Passage des dettes bancaires aux états-vassaux qui les rachètent afin d’appauvrir les peuples et d’enrichir les seigneurs aux yeux de tous, nous le démontre bien.

    Selon que vous soyez puissant ou misérable… Ils aimeraient féodaliser la planète entière encore plus… Tant que l’on maintient les gueux et les manants dans la misère, que l’on contrôle les états-vassaux, que l’on soumet les incorruptibles et que l’on arrose largement les vassaux pour qu’ils obéissent aux lois instituées par ces élites oligarchiques, elles-mêmes au dessus des lois, tout va bien…

    Il faut que le consommateur lambda continue de dépenser l’argent qu’il n’a pas pour acheter des choses dont il n’a pas besoin car seules les dettes qu’il contracte et les intérêts qu’elles rapportent enrichissent encore plus…

    Et pour ce qui est des secrets bancaires justement (dans les mains des mêmes filous), c’est anti-sécuritaire et non transparent. Sécurité et transparence sont idéales pour contrôler, tout comme maintenir la peur d’un terrorisme fictif, que l’on rend existant en créant soi-même les actes terroristes. La fin, s’enrichir toujours plus, exige les moyens.

    Nous sommes toujours dans un état mondial féodal, maintenu totalitaire dans lequel les libertés n’en sont pas. La manipulation et la mise sous domination sont bien construites… Les manants se croient libres et les gueux ont leur pitance.

    Et que faisons-nous? Nous regardons sans mots dire. Les laissant nous (l’Humanité) enfoncer dans une décadence de misère, ceci n’est rien en comparaison à la destruction de la dignité humaine à laquelle ces élites participent et nous aussi par notre passivité.

    Mais le changement poindra et même les intouchables, enfin ceux qui le croient, auront à rendre des comptes…

    On peut tromper quelqu’un tout le temps, tout le monde un certain temps, mais pas tout le monde tout le temps,

    Fabian

    P.S. : Il semble que l’Europe ne veut pas de scission en Belgique au moins jusqu’en 2015. Des nouveaux accords prévisibles qui vont renforcer le plan des élites a partir de 2015 sont a prévoir… la marche pour la domination du monde est en route… Et bien malin celui qui pourrait dire qui en sortira le vainqueur… Moi je parie toujours sur la Chine, puisque je vois la planète peuplée de petits chinois a lointaine échéance… Ah si Alexandre le Grand était allé un peu plus loin… une des plus graves erreurs pour la survie d’une humanité multiculturelle. Heureusement pour nous, les yankees, qui se croient toujours les plus forts et la ramènent plus encore que les français, vont devoir replier… A se croire le plus intelligent et donc le plus puissant, on fini par s’aliéner des autres… Qu’en est-il des plans allemands? Au fait une Belgique, sous Baxter, maintenue en survie, des plans européens prévoyant et instituant pour organiser la prochaine guerre a ses portes (je vous expliquerai), un conflit majeur prochain que l’on peut déjà situer a l’ouest de l’Inde, et au Sud de la Russie (pétrole et ressources vitales obligent)… Tout est bien construit par nos intelligentsias… pour garder encore le pouvoir quelques dizaines d’années… Mis a part quelques visionnaires, il n’y a plus que de petits esprits, des enfants immatures, qui ne pensent qu’à jouer et gagner des billes dans la cour de recréation… L’empire américain va disparaitre, tentant de se dissoudre dans un nouvel empire mondialisé… Mais les seigneurs d’une époque deviendront les serfs et les vassaux de nouveaux seigneurs. Je vous laisse deviner de qui je parle.

  32. « Buiter is falling into the trap of conflating monetary systems without any awareness being provided to his readers as to the validity in doing so.

    Greece faces fiscal constraints because it doesn’t issue the currency it uses (the Euro), it doesn’t have a floating exchange rate and its central bank doesn’t set the interest rate. The Greek government has to tax or borrow in order to spend.

    All Eurozone governments are in the same straitjacket and face insolvency as a consequence. Most nearly all of the “governments of advanced industrial countries” are not in this situation. And … it is not a matter of degrees. The sovereign governments are not financially constrained in any way although they have erected institutional machinery (debt-issuing agencies with prescribed rules) which make it appear as they have constraints.

    However, these voluntary “constraints” are only of a political nature and could be disassembled at any time (with some political narrative to go with it).

    Clearly, the “markets” understand this. One might ask when will Japan be tested by the markets and suddenly stopped given it has been running consistent budget deficits and has experienced rising public debt ratios for nearly 2 decades?

    The fact is that the basic premise underlying Buiter’s report is flawed at the most elemental level. There is no solvency risk in the US or Japan (or any sovereign nation in terms of debt it has issued in its own currency. »

    Fiscal sustainability and ratio fever

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